Mais où es-tu mon enfant ?
Ayant reçu la liberté, la vie et l’amour, l’Homme libre ne peut vivre sans aimer.
Son enfant est le signe sacré de cette alliance où l’amour est vécu librement. Si son enfant est parti ou disparu, il lui manque partout et partout il est attendu, « comme sa chair absente ». Cette faim profonde lui déchiquette l’âme… Le monde ne lui deviendra plus que peu de chose … « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » disait le poète Lamartine. En son absence, tout est fade, vide, incolore. Il est facile d’aimer gavé mais plus héroïque d’aimer privé. La sainteté de l’amour doit elle passer par la présence « en chair et en os » ? La Sainteté est en chaque chair l’amour, une et indivisible. Elle est plus forte que l’absence .
« présence dans l’absence »
Dieu s’est fait chair, même si c’est en esprit qu’on l’adore …
« Nous te cherchions si angoissés … »
Voici un extrait de l’Evangile de Jésus Christ selon Luc, écrit dans les années 85 de notre ère. Comme il l’a écrit tardivement (50 ans après la résurrection du Christ), et qu’il a été le seul à rapporter ce trait de l’Enfance du Christ, on pense que Saint Luc le tient directement de la Mère de Jésus en personne qui lui aurait transmis le souvenir de ce douloureux événement. Luc: chapitre 2 (versets 41 à 52)
Jésus disparaît de ses parents et de son entourage à l’âge de 12 ans … Nous ne saurons jamais précisément ce que Marie sa mère a éprouvée dans son cœur en perdant son enfant durant 3 jours et 3 nuits… « Vois comme nous avons souffert.. » dit-elle. Luc rapporte l’émotion de cette jeune maman d’environ 30 ans, avec respect et retenue. Marie demeure le modèle des mères dans l’attente et dans l’angoisse. Elle connaîtra 3 disparitions: la première de Jésus à 12 ans, la seconde lors du jeûne épouvantable dans un désert 40 jours, la troisième au tombeau.
Les mots manquent … alors les témoins de l’Histoire suppléent … D’où viennent ces plis de l’amour sinon du cœur de Dieu qui, comme une mère aime et pleure en « avalant ses larmes » de tant d’enfants disparus. Que tu vives ou que tu meurs disent les parents: je te rejoindrai … Dès lors Marie est là, comme un témoin privilégiée. S’il nous provient de ne plus voir, plus rien, ni Dieu, ni soi; la Mère est toujours là, à notre place. Elle se communique silencieusement au Dieu du Silence en nous, sans effleurer notre corps, ni ravir sa liberté.
« Même si je pars, je viendrai … »
Son amour passe par des nuits épouvantables d’éternité, d’absences et d’attentes étouffées … Or Jésus ajoute à sa mère : « je dois être aux affaires de mon Père ».
Ainsi son état demeure.
Les enfants retrouvés sont des joies et des paix inexprimables dans le coeur des parents.
C’est par les aides, les savoirs-faire, les synergies sociales, les jeûnes et les prières que les 12 enfants de Thaïlande qu’une grotte inondée gardait dans ses entrailles en juin 2018, ont pu être retrouvés et sauvés. N’oubliez pas.
C’est un miracle !
Oui, nous continuons à espérez sans compter. Ci-contre des enfants disparus auxquels nous pensons et espérons chaque jour.
Reproductions des deux affiches.
Avec l’aimable autorisation de Alain BOULAY, président de l’APEV